Il est fréquent pour nous de rencontrer des clients qui croient à tort qu’ils ne sont pas admissibles à l’aide juridique puisqu’ils ont un revenu supérieur au salaire minimum. 

 

Or, les critères d’admissibilité à l’aide juridique sont nombreux et l’admissibilité ne dépend pas uniquement du revenu annuel d’une personne. En effet, plusieurs facteurs sont pris en compte, notamment le fait d’avoir des enfants à charge ou non, le fait d’être propriétaire ou locataire de sa résidence, le fait d’avoir un conjoint ou d’être célibataire, les placements, etc. 

 

Aussi, les seuils d’admissibilité à l’aide juridique ont augmenté en mai 2021 afin de permettre à davantage de citoyens de pouvoir bénéficier de ces services. 

 

Ainsi, les seuils d’admissibilité ont été augmentés de 3,1%, soit l’équivalent de la hausse du salaire minimum, lequel est passé à un taux horaire de 13,50$. 

 

Ensuite, il est important de savoir qu’il existe deux volets à l’aide juridique, soit le volet gratuit où l’usager n’aura aucun frais à débourser et le volet contributif où un montant se situant entre 100$ et 800$ sera demandé à l’usager à titre de contribution financière lui permettant de bénéficier des services de l’aide juridique. 

 

À titre d’exemple, une mère monoparentale avec un enfant à charge ayant un revenu annuel de 40 000$ pourrait être admissible à l’aide juridique en payant une contribution financière. 

 

Si vous êtes admissible à l’aide juridique, vous pouvez être représenté par un avocat travaillant au bureau d’aide juridique de votre région, mais également par un avocat au privé qui accepte les mandats d’aide juridique. Parfois, le bureau d’aide juridique de votre région pourra vous remettre une liste des avocats au privé qui acceptent les mandats d’aide juridique. 

 

Il est également possible de contacter le service de référence du Barreau du Québec (https://www.barreau.qc.ca/fr/trouver-avocat/services-reference/ ) qui pourra vous référer un avocat acceptant les mandats d’aide juridique. 

 

Vous pouvez prendre connaissance des barèmes d’admissibilité au lien suivant : 

 

https://www.csj.qc.ca/commission-des-services-juridiques/aide-juridique/volet-gratuit-aj/fr 

 

Finalement, il est important de savoir que ce ne sont pas tous les types de dossiers qui peuvent faire l’objet d’une admissibilité à l’aide juridique. Par exemple, en matière civile, ce ne sont pas tous les dossiers qui peuvent être acceptés, et ce, indépendamment de la situation financière de celui qui en fait la demande. Dans ces cas, le bureau d’aide juridique doit analyser le dossier afin de déterminer s’il peut être couvert par les services de l’aide juridique. 

 

Enfin, l’aide juridique sera refusée dans les cas de diffamation, de contestation d’élection, d’usurpation de fonction, de rupture de promesse de mariage et dans les cas de défense à une infraction aux Lois et aux Règlements concernant le stationnement. 

 

Quant à eux, les dossiers en matière de droit familial, de protection de la jeunesse et en droit criminel seront acceptés si les critères d’admissibilité financière sont respectés. 

 

Le client doit fournir toutes les informations demandées par le bureau d’aide juridique afin de déterminer son admissibilité. Il doit collaborer et fournir des informations complètes et véridiques. Autrement, l’aide juridique peut lui être refusée, suspendue ou retirée. Par ailleurs, des amendes peuvent être imposées à la personne ayant formulé une déclaration ou ayant transmis un document contenant un renseignement faux ou trompeur dans le but d’obtenir l’admissibilité aux services de l’aide juridique. 

 

Notre étude accepte les mandats d’aide juridique en matière de droit familial, de protection de la jeunesse et en matière de droit criminel. Nos avocates sauront vous représenter avec rigueur et professionnalisme.